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Métaphores et deuil - Cas de Léa*... 15 ans
Par le Dr. Nelly CADRA

Léa a perdu son papa de façon brutale. Tombée « dans un gouffre sans fond », elle revient à la lumière grâce à l’hypnose, prête à croquer la vie, en allant puiser dans ses ressources intérieures.    

Déroulé de l’histoire
Léa, 15 ans, vient consulter suite au décès brutal de son père : il a été fauché par une voiture alors qu’il traversait la route hors des bandes cloutées. Un coup de tonnerre dans le ciel bleu, quoi... Je connais très bien ce papa qui venait consulter pour ses deux enfants. J’en garde le souvenir de son sourire plein de bonté et du regard bleu clair si aimant pour ses enfants. Je lui ai envoyé des fleurs quand j’ai appris son départ.

Léa avait au début une attitude compulsive de compensation tel que l’achat de vêtements inutiles. Plusieurs mois se sont écoulés avant qu’elle ne fasse la démarche de me consulter car sa souffrance la submerge ainsi que sa mère. Quant au petit frère, il se sent le nouveau chef de famille et ne s’autorise à aucune faille pour l’instant. Tous les trois ont suivi un groupe de travail sur le deuil avec une association. Mais Léa a le sentiment, au bout de quelque temps, de ne plus progresser. Elle revient alors vers moi et m’indique son souhait de vouloir avancer avec moi, me précisant qu’elle me fait confiance. Voici le résumé des trois consultations avec Léa. Sa maman ne souhaite pas être présente aux consultations car c’est trop dur pour elle.

Première consultation : le gouffre sans fond
- Thérapeute : « Chère Léa, nous nous connaissons depuis de longues années, n’est-ce pas ? Je suis là pour t’aider à traverser ce chemin si douloureux pour toi, ta mère et ton frère. Tu sais, nous avons tous au fin fond de nous d’immenses ressources insoupçonnées qui nous permettent de traverser les épreuves de la vie, ce notamment avec l’outil fantastique qu’est l’hypnose. Mon rôle est celui de t’accompagner et t’aider à les retrouver, te les approprier pour aller mieux. C’est clair que je ne marcherai pas à ta place, mais serai cette passeuse... et tu avanceras jusqu’où tu veux et tu peux aller, mais je te connais et te sais si courageuse ! Tu sais, ce sera une formidable aventure où nous cheminerons au gré du vent pour arriver à bon port. Comment te sens-tu aujourd’hui devant la perte de ton papa ?
- Léa : Je me sens dans un gouffre sans fond et si profond que je n’en vois pas le fond (physiquement elle se ratatine sur elle-même, les larmes aux yeux).
- Th. : Veux-tu me décrire précisément ce gouffre ? Sa taille ? Sa profondeur ? Sa couleur ? Tout ce que tu peux me dire sur lui ?
- Léa : Il est si profond, si noir, si immense que je n’en vois pas les limites, bordé de tous les côtés de parois si abruptes, lisses et je suis au fond (pleurs...).
- Th. : Ferme les yeux et concentre-toi sur ta respiration... calme... regarde bien autour de toi s’il n’y a pas un endroit où t’accrocher ?
- Léa (après un long silence) : Oui, sur un côté il y a une pierre où je peux m’accrocher, mais je retombe.
- Th. : Mais tu n’as qu’à recommencer, car je te sais capable et courageuse, tu ne vas pas abdiquer à la première chute ?
- Léa : Après plusieurs chutes, ça y est, j’y arrive et j’ai trouvé d’autres pierres pour monter, mais mes mains sont pleines de sang !
- Th. : Où es-tu à présent ?
- Léa : En haut de la falaise sur le bord.
- Th. : J’étais sûre que tu y arriverais, car comme je te l’ai dit, on a tant de ressources en nous et tu as tant de force en toi. Qu’est-ce que ça te fait là, cette première victoire dans ton corps ?
- Léa : Je ne pensais pas être capable, je suis fière de moi, mon cœur bat fort, je suis bien plantée dans mes pieds.
- Th. : Maintenant que tu as repris des forces, que tu es en haut, comment comptes-tu traverser ce gouffre sans fond ? En construisant par exemple un pont ? Une digue ? Ou autre chose ? Ferme les yeux, la réponse est au fond de toi et tu la connais.
- Léa : Je veux mettre un chemin de pierres d’un bord à l’autre.
- Th. : Très bonne idée, regarde bien autour de toi à nouveau où trouver des pierres de préférence solides. Quand tu les as trouvées et construit ton chemin, fais-moi un signe de ta main droite ou gauche.
- Léa : Oui, je suis en train d’empiler mes pierres mais elles s’effondrent au fur et à mesure !
- Th. : Cherche bien et trouve des pierres plus costauds pour que ça tienne définitivement pour traverser. Quand tu les as trouvées, remets-toi à l’ouvrage. Tu sais, j’ai vécu en Afrique et je connais l’histoire du tisserand Mamadou que colportaient les griots : assis par terre sous le baobab de la place du village, son établi en bois devant lui, avec ses orteils et ses mains, il redéfaisait sa toile tous les soirs jusqu’à ce qu’il fasse au final une magnifique toile ! Tous les villageois qui, au début le raillaient, s’extasièrent devant la beauté et la perfection de son œuvre après tant de labeur, y compris les singes et les hyènes qui rôdaient autour du village et qui ricanaient au début en retroussant leurs babines.
- Léa (après un long moment) : Ça y est, c’est fait.
- Th. (je vois ses yeux et son corps en tension, les mouvements oculaires sous les paupières closes bouger, les mains moites pendant ce temps-là... puis son corps se relâcher, la respiration plus calme...) : J’étais sûre que tu y arriverais car tu as tant de force et de foi en toi. Comment te sens-tu ici et maintenant dans ton corps ?
- Léa : Je me sens OK avec moi, soulagée et fière.
- Th. : Ferme les yeux et veux-tu mettre tes deux mains sur ton cœur et rester avec cette émotion-là, le temps que tu veux et savourer cette joie d’être passée au-dessus du gouffre et d’être de l’autre côté de la falaise définitivement ?Puis tu ouvriras tes yeux quand tu veux en prenant une grande respiration ample pour revenir ici.
- Léa : Merci !
- Th. : Quand penses-tu vouloir revenir me voir pour poursuivre notre voyage ?
- Léa : Dans quinze jours.
- Th. : Bisous Léa, à dans quinze jours. »

Deuxième consultation : le tilleul et le chêne
- Th. : « Nous allons poursuivre notre chemin. Veux-tu t’asseoir confortablement. Maintenant que tu as franchi ce gouffre… définitivement et construit une digue si solide, et donc tu es de l’autre côté de la berge, que vois-tu ?
- Léa : Un champ vert avec de l’herbe, des arbres plantés.
- Th. : Peux-tu me les décrire plus précisément ?
- Léa : Il y a un petit tilleul et au loin un grand chêne immense avec un tronc solide... majestueux et… qui contient une seule pomme bien rouge. M’enfin un chêne n’a pas de pomme !
- Th. : Oh ! tu sais en hypnose tout est possible, aussi ce que tu vois est forcément juste, n’en doute pas ! Et que fait cette belle pomme rouge là ? A ton avis que représentent pour toi le tilleul, le chêne et la pomme ?
- Léa (long silence... pleurs...) : Le tilleul c’est moi, le chêne, c’est mon papa et… et mon papa me dit de la croquer ! Mais je n’y arrive pas car moi le tilleul je suis trop loin du chêne.
- Th. : Que peux-tu faire pour te rapprocher du chêne ?Peut-être que tu peux étendre tes branches le plus loin possible pour toucher le chêne ou as-tu d’autres idées ?
- Léa : J’ai beau essayer d’allonger mes branches, je n’y arrive pas car le chêne est trop loin et mes branches fragiles.
- Th. : Il y a bien une solution pourtant : regarde attentivement autour de toi pour rejoindre ton chêne.
- Léa : Ah, oui ! il y a là-bas une grosse corde par terre, mais je ne peux l’attraper et elle est trop lourde pour moi.
- Th. : Si toi tu ne peux l’attraper, tu peux peut-être demander de l’aide à dame nature ?
Cherche bien qui peut t’aider ?
- Léa : Non, je ne vois rien… Ah si ! je vois deux aigles qui tournoient et qui se rapprochent et prennent la corde avec leur bec puissant et qui l’accrochent entre le tilleul et le chêne !
- Th. : N’oublie pas de les remercier. Que te reste-t-il à faire à présent ?
- Léa : Mais traverser pour aller vers le chêne.
- Th. : Fais-le !
- Léa : J’ai peur de tomber !
- Th. : Je peux te tenir la main, tu sais, je suis là pour toi. On y va, 1,2,3...
- Léa : Oui !
- Th. : Alors, tu y es ?
- Léa : Oui !
- Th. : Que fais-tu à présent dans ton merveilleux chêne ?
- Léa : Je croque la pomme rouge à pleines dents !
- Th. : Peux-tu me décrire ce que tu ressens dans ton corps en mangeant cette belle pomme en ce moment précis ?
- Léa : Elle sent bon, bien pleine, lourde, juteuse, grosse, il me faut mes deux mains pour la tenir, et j’en ai pour un bon bout de temps pour la manger. Mes dents plongent dedans comme si je plongeais dans l’eau et je me sens si bien…
- Th. : Veux-tu mettre tes deux mains sur ton cœur et garde bien ces sensations ici et maintenant au fond de toi. Prends le temps qu’il te faut puis tu pourras ouvrir les yeux et revenir ici après avoir pris une grande inspiration.
- Léa : Merci.
- Th. : Que penses-tu de la pomme rouge que le chêne t’a donné à croquer ?
- Léa : C’est MON PAPA QUI ME DIT DE CROQUER LA VIE (pleurs...).
- Th. : Qu’est-ce qui te passionne dans la vie ?
- Léa : Je suis artiste et je crée des bijoux et c’est pour ça que je fais une école professionnelle.
Tiens, ces boucles d’oreilles, c’est moi qui les ai faites.
- Th. : C’est superbe et très original. Surtout réalise tes rêves même les plus insensés. Quand souhaites-tu revenir me voir ?
- Léa : Dans quinze jours.
- Th. : D’accord, bisous. »

Troisième consultation : la souris, le lapin et les elfes
- Th. : « Bonjour Léa, alors cette pomme était délicieuse ?
- Léa : Ah, ça oui !
- Th. : Que comptes-tu faire auprès de ton chêne à présent car le temps tourne ?
- Léa : Eh bien, au pied de mon chêne, je me sens si bien, joyeuse. Je vais faire un feu de camp.
- Th. : Toute seule ?
- Léa : Non, je vais inviter mes amis.
- Th. : Quels amis ?
- Léa : Des elfes, une souris, un lapin.
- Th. : Tu peux me les décrire ?
- Léa : C’est une souris grise, un lapin tout blanc, des elfes habillés en vert. Nous allons allumer un grand feu et nous allons danser et manger autour.
- Th. : Où allez-vous chercher le bois pour le feu ?
- Léa : Mais il y en a autour de nous, au sol, et chacun de nous en rapportera. En tout cas, je refuse absolument d’aller prendre des branches de mon chêne, ah ! ça non, on n’y touche pas !
- Th. : Eh bien, mettez-vous à la tâche et quand ce sera fait, fais-le moi savoir en levant ta main droite ou gauche.
- Léa : ... C’est fait.
- Th. : Veux-tu mettre tes deux mains sur ton cœur ou à l’endroit qui te semble juste pour toi et vis ce moment merveilleux, imprègne-le dans ton corps. Ainsi, tu pourras y accéder à tout moment quand tu en ressentiras le besoin. Passe le temps qui t’est nécessaire et quand tu veux, tu prends une grande inspiration et ouvre les yeux ici et maintenant (son visage est paisible, la respiration calme et de petites larmes coulent le long de ses joues).
- Léa : Merci.
- Th. : Je peux dire à Maman de rentrer ?
- Léa et sa maman : Il faut que je vous dise, car avec vous on peut se confier sans jugement et vous m’écoutez : on a plusieurs arbres fruitiers que mon papa a plantés dans le jardin. Un jour, sous un des arbres, on a trouvé plusieurs pièces de monnaie, n’est-ce pas que c’est vrai Maman ?
- La maman acquiesce et dit : Et même une autre fois un porte-monnaie avec des pièces dedans et même d’autres signes étranges comme s’il voulait communiquer avec nous et nous dire qu’il est bien présent ! C’est bizarre non, Docteur ?
- Th. : Oh, non ! Ça ne m’étonne pas du tout. Nos morts ne sont pas “morts” et vivent quelque part et également en nous et peuvent communiquer avec nous comme ils le peuvent. La séparation entre le monde visible et le monde invisible est tenue par un simple voile bien fin. Ils perçoivent de là-haut notre chagrin immense (la maman ne peut retenir ses larmes) et nous consolent comme ils peuvent par ces petits “riens”, tel dans votre cas de pièces de monnaie… Gardez-les précieusement auprès de votre cœur : c’est un autre message d’AMOUR pour vous, comme cette pomme rouge dans le chêne pour croquer la VIE... Egalement nos “morts” nous demandent de les garder bien présents, vivants en nous, notamment au travers de ces moments de joie vécus ensemble… Ceci est ma vérité personnelle et peut-être que cela résonnera en vous. Penses-tu Léa que nous pouvons clore ce chemin que nous avons fait ensemble pour le moment ?
- Léa : Oui (avec un rire joyeux) !
- Th. : Tu pourras m’appeler quand tu veux si tu en ressens le besoin. Je suis heureuse d’avoir partagé avec toi ce bout de chemin vers ta guérison. Bon vent ! Bisous Léa. Et rappelle-toi ceci :
il ne faut jamais renoncer à la ROSE parce qu’elle a des piquants qui piquent même très bien... »

Quatrième consultation : la colère et la grande fleur
Cette consultation a lieu trois mois et demi après la précédente, suite au décès brutal d’un des professeurs de Léa. Léa m’indique que l’enseignant, la veille, avait dit à la classe « à demain les filles ! », sauf que le lendemain il n’était pas venu, victime d’un arrêt cardiaque brutal... C’est à nouveau un choc pour Léa qui l’a ramenée à la perte ô combien douloureuse et brutale de son papa...

Après un temps bienveillant et silencieux de ma part, ses larmes coulent et Léa me dit :
« Oui, mais il fumait », comme pour trouver une explication rationnelle et rassurante au décès de son professeur, et je perçois en toile de fond « la mort de mon père, elle, n’avait pas de cause ». Hélas la cause, s’il y en a une, est un prétexte pour l’inévitable mort de tout un chacun. Je lui propose de s’allonger pour repérer les zones de tension des fascias en relation avec ses émotions et la soulager : la tristesse et surtout la colère figeaient la zone du cou et du thorax.

Je l’invite ensuite à s’asseoir confortablement sur le siège pour centrer notre travail hypnotique sur cette colère prédominante.
- Th. : « Cette colère qui t’envahit est effectivement juste : tu perds brutalement ton papa, et à peine relevée voilà qu’à nouveau tu perds un de tes enseignants sur le même mode brutal. Trop c’est trop me dirais-tu ? Mais tu sais la vie est injuste, et comment faire pour vivre avec cette injustice et l’immense colère, tristesse, révolte qui en découlent ? Je te propose de t’installer confortablement, fermer les yeux pour mieux te concentrer et écouter ta respiration calme d’aller et retour. Bien, devant toi il y a un grand écran de télévision, à distance de toi... Quelle couleur et quelle forme a ta colère légitime ?
- Léa : Mais dans tout l’écran est inscrit en toutes lettres le mot colère en rouge !
- Th. : Bien rouge ?
- Léa : Oui, rouge sang !
- Th. : Observe bien ces lettres rouges, bien à distance de toi, tu ne crains rien (je vois son corps s’agiter, sueurs, mouvements oculaires), et peut-être que ces lettres et cette couleur diminuent de taille ? La couleur rouge commence à pâlir ? Ou autre chose ? Prends tout le temps d’observer ces modifications ?
- Léa : Oui, les lettres diminuent mais elles reviennent à leur taille et à leur couleur de début, comme des yoyos !
- Th. : Continue à observer, tu as tout ton temps en respirant calmement…
- Léa : Oui, ça y est, cela a la taille d’un dé à coudre à présent ! (Léa fait actuellement une formation professionnelle en couture...)
- Th. : Parfait ! Que fais-tu à présent ?
- Léa : Je débranche la télé car ça consomme trop d’électricité.
- Th. : Tu as bien raison. Par quoi vas-tu remplacer la colère ?
- Léa : Je la remplace par une grande fleur...
- Th. : Tu peux me la décrire ?
- Léa : C’est une grande fleur avec une longue tige pleine de petites épines, et au bout des grands pétales rouges à la périphérie et roses au centre, ce n’est pas tout à fait une rose mais elle est magnifique ! A son pied, je mets un petit parterre de petites fleurs blanches pour l’accompagner et autour j’ai mis une bordure.
- Th. : N’oublie pas de mettre de l’engrais et bien arroser régulièrement pour qu’elles continuent à prospérer. Ta grande fleur a une odeur ?
- Léa : Non, elle n’a pas d’odeur mais elle est grande et majestueuse. Et vous savez…
- Th. : Quoi ?
- Léa : Je la transporte avec les petites fleurs et la bordure très près, vous savez, de mon grand chêne de la dernière fois… (je lis dans ses yeux l’émotion profonde d’apporter son précieux présent à son père...), puis-je le faire ?
- Th. : Et comment ! Quelle excellente idée ! Et alors ?
- Léa : Eh bien au pied de mon chêne, il y a plein de pommes rouges au sol ! Et je peux en croquer autant que je veux...
- Th. : Ça alors, la dernière fois il n’y avait qu’une seule pomme dans l’arbre, si mes souvenirs sont justes. A présent, veux-tu mettre tes mains sur ton cœur et garde bien au fond de toi ce moment unique, prends le temps qui te convient pour revenir ici et maintenant, ma chère Léa.
- Léa : Merci.
- Th. : Que penses-tu de la mort, ma chère Léa, peu importe que tu sois croyante ou pas ? Est-ce une fin en soi ? Nos morts si chers dans notre cœur qui partent plus ou moins tôt, ont-ils autre chose à faire ou à nous dire ?Ferme à nouveau les yeux et regarde au fond de toi, tu as la réponse…
- Léa (un long moment...) : Oui, ils ont d’autres missions à faire là-haut…
- Th. : Je te fais ma révérence, ma chère Léa, devant ton immense sagesse ! Plus d’un adulte mettrait des années à comprendre et à intégrer cela. Je pense que nous pouvons nous arrêter là dans notre promenade. N’oublie pas de consigner notre brin d’aventure dans ton cahier de bord car cela t’aiderait dans la vie.
- Léa : Effectivement, on peut s’arrêter là. Merci ! »

Commentaires
1. L’alliance est indispensable entre le thérapeute et le patient souffrant de deuil ; cette alliance enrichit les deux.
2. Il y a un fil conducteur que le thérapeute va chercher à mettre en place pour amener le patient à :
- trouver son centre de sécurité : en effet il y a toujours un endroit de sécurité absolue et nécessité de s’enraciner ;  
- prendre conscience de l’immensité de ses ressources intérieures grâce à l’outil de l’hypnose ;
- bien dissocier le patient de son symptôme (exemple : je suis dépressif ! Non, il y a moi et en face de moi le symptôme de la dépression qui a le mérite de me réveiller et non m’y identifier) ;
- trouver les outils pour s’en sortir grâce à la puissance des métaphores bien choisies.
3. Le thérapeute est un PASSEUR pour le patient ; ainsi c’est bien le patient qui effectue son travail de guérison jusqu’où il peut et veut aller dans cette démarche. Avoir une dose de bienveillance et d’empathie, sans jamais douter de ce qu’affirme le patient et même en le confortant dans ses ressentis, sont les ingrédients d’une bonne thérapie (toujours valider).
4. Toute cette approche hypnotique passe impérativement par le corps relationnel qui doit intégrer cette nouvelle façon de vivre et de penser.
5. Si un patient vient dans une attitude de « victime » et y reste, en évitant toute action, l’hypnose est vouée à l’échec ! L’hypnose aura les plus grands bienfaits quand on vient dans un état d’esprit de responsabilité de sa vie. Le passeur cherchera donc à amener le patient vers cela.
6. Dans l’histoire de Léa, il y a une profondeur sur le sens de la Vie et de la Mort : pour cette adolescente qui a besoin de se reconstruire pour avancer dans la vie « sainement ». Chapeau bas pour Léa ! (Malgré des épisodes d’auto-sabotage.)
7. La réussite d’une thérapie en hypnose se reconnaît à ceci : se faire du bien en connectant son âme, son cœur et son corps dans un parfait alignement et réaliser ce pourquoi on est là ici-bas.

*Prénom modifié

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